Documenter la lutte

Toutes les opérations de communication qui suivent, quel que soit le support utilisé, nécessiteront des photos ou des vidéos. On dit souvent qu’une bonne image vaut mieux qu’un long discours et nous rajouterons : un petit texte percutant vaut bien mieux que deux pages d’explication!

La photo

Trouvez la personne autour de vous qui a le meilleur appareil pour prendre des photos et celui ou celle qui saura s’en servir. Nous ne pourrons jamais trop vous rappeler qu’une photo floue, de travers, ou qui ne montre pas l’action dans son ensemble ne pourra pas être réutilisée et/ou partagée.

Avoir recours à un·e photographe pro, ce n’est pas du luxe. Plus les images sont belles, les portraits des personnes concernées, la présentation de la zone à défendre sous son meilleur jour, plus vous toucherez le cœur du public ! Beaucoup de photographes amateur·ices ou semi-pro seront heureu·ses de mettre leurs compétences et leur matériel à profit bénévolement, n’hésitez pas à demander auprès de vos sympathisant·es, vous trouverez forcément quelqu’un·e pour ce rôle !

Enfin, pour chaque action, il est important d’anticiper dès le début les « photos recherchées ». Celles que vous pourrez faire circuler à la presse, avec votre crédit bien sûr, celles que vous pourrez diffuser sur les réseaux sociaux, etc…

Ce stock grossira, vous pourrez le réutiliser dans toutes vos communications, il est donc très précieux. Conservez-le avec soin, assurez-vous que vos photos sont stockées quelque part où vous pouvez les retrouver.

Photos libres de droits

Si vous n’avez pas de photos exploitables, vous pouvez puiser dans ces sites, (mais ça n’aura vraiment pas le même effet)

Photos de luttes inspirantes

Quelques exemples inspirant de sites internets de luttes locales rassemblement des photographies ; c’est aussi l’occasion de les remercier car nous avons pu utiliser ces photos pour ce site internet!

Photo de La journée du 15 avril 2018 – Notre Dame Des Landes, par Stephan Massis

La vidéo

Quand on sait que 80% du trafic internet est utilisé pour regarder de la vidéo… Ça fait peur, ok, mais si on veut toucher un public large on ne peut pas faire l’économie de ce médium.

Comme pour la photo, un bon smartphone et une personne qui sait s’en servir peut faire l’affaire. Mais là encore, plus vous aurez quelqu’un·e de compétent, qui connaît les techniques de vidéos pour les réseaux sociaux notamment, plus vous aurez de l’impact… Alors lancez des appels à vidéastes bénévoles !

Si vous êtes seul·es, voici quelques conseils pour tourner une bonne vidéo :

  • Pensez d’abord à la diffusion. Est-ce que c’est une vidéo d’infos, de teasing, d’émotion, etc… et où allez-vous la diffuser? 

  • Pensez ensuite à la narration : à qui voulez-vous vous adresser avec cette vidéo, comment en faire une bonne histoire, quelles informations sont essentielles et dans quel but, … ?

  • Construisez les différentes prises qui seront faites, ses différents plans. Surtout si vous avez le temps de préparer vos captations et que vous comptez saisir différents sujets dans la même prise.

Si la vidéo va sur les réseaux sociaux, et que vous la voulez un minimum virale, suivez ces instructions!

Logiciels de montage gratuits

Vidéos libres de droits

Si vous n’avez pas assez de rushs pour votre vidéo…

Pexels

Pixabay

Réaliser un vidéo d'animation

Pour expliquer votre projet par exemple:

Playplay

Powtoon

Animaker

Traces et mémoire - Écrire l’histoire de la lutte

Les luttes sont créatives ; banderoles, slogans, dessins, chansons s’invitent aux actions.

Dans le Poitou avec la lutte contre les méga-bassines, le collectif Traces a émergé dans l’intention de répertorier, conserver et faire vivre ces objets témoins des années de lutte. Soucieuses de la richesse, conscients de la préciosité de cette mémoire, avec Traces “la lutte se fait poétique, et la poésie vient agrandir la lutte.”

Ainsi iels écrivent :

“Chaque lutte s’imprime dans celles et ceux qui la mènent. Quand elle s’installe durablement, elle devient parcours de vies, forge des destins personnels et des territoires communs. La 1ère banderole devient relique. Le symbolique surgit dans les logos, effigies, que chacun⸱e reconnaît, fait sien. Toutes ces créations construisent au fil des années, entre deux lacrymo, entre deux procès, entre deux soirées festives, une mémoire de la lutte.”

Concrètement, il s’agit de répertorier, stocker, conserver, archiver les traces, et de leur redonner vie, comme lors de l’exposition qui a eu à Poitiers ou lors de voyage de plusieurs œuvres pour habiller un stand lors d’une autre mobilisation. Il s’agit aussi de susciter le désir de fabriquer des traces, en ouvrant des espaces de création artistique, en diffusant des gazettes faisant trace (Village de l’eau), ou en collectant un répertoire de chant.

Ainsi, plus qu’une invitation à documenter les luttes, c’est une invitation àÉcrire notre histoire, car personne ne le fera à notre place”.

La fresque de l'eau - traces du convoit de l'eau

Quelques photographies prises par le groupe Traces – Les fresque de l’eau (récit du convois de l’eau) au village de l’eau, cartes sensibles exposées à Poitiers.